Article du 09/01/2017

Après ces longues vacances, MamaUsagi est de retour ! Bonne année à tous ! Je vous souhaite plein de belles choses et beaucoup de bienveillance pour cette année 2017.

Critique de film : Les Malheurs de Sophie de Christophe Honoré

Pour commencer en douceur cette année, je vais vous parler d’un des films que j’ai regardé pendant ce petit break de Noël, Les Malheurs de Sophie. Film sorti en avril 2016, j’ai un peu de retard mais avec un tout petit à la maison, on peut me le pardonner.

Je pense que la plupart d’entre vous ont soit lu les livres de la comtesse de Ségur, soit vu les dessins animés quand ils étaient petits. Nous avons donc tous un point de comparaison. Personnellement, je regardais les dessins animés.

J’ai beaucoup aimé le choix des acteurs. Caroline Grant qui incarne la petite Sophie a vraiment le petit air espiègle nécessaire à ce rôle. Les scènes des enfants qui jouent et crient sont vraiment vraisemblables et naturelles. Elles m’ont rappelé mon enfance, les temps de jeu libre dans la nature sans les parents ou adultes à contrôler le moindre de nos faits et gestes. C’est de plus en plus rare aujourd’hui pour les enfants d’avoir accès à cette liberté, un peu parce que le monde à changé et n’est plus aussi sûr (on ne peut pas laisser les enfants vagabonder entre les voitures comme dans la nature qui se fait de plus en plus rare dans nos vie, malheureusement) et un peu parce qu’avec le fait d’être connecté à tout, tout le temps, nous avons oublié ce que c’est que de ne pas savoir. Pas savoir quand nous allons voir nos amis, où sont nos enfants…

Avec les portables, maintenant on doit pouvoir localiser quelqu’un tout le temps, son mari qui est en train de rentrer du travail, mais on veut savoir exactement où il est pour pouvoir lancer la cuisson des pâtes juste au bon moment et gagner quelques précieuses minutes, et imaginer laisser nos enfants vagabonder sans savoir exactement où ils sont est devenu inconcevable. Pourtant qu’est-ce que j’aimais ça petite ! Je rendais visite à mes amis du quartier, nous allions au parc en face ensemble, nous étions une joyeuse bande de copains qui se baladaient, jouaient, couraient, grimpions aux arbres pour passer d’un jardin à l’autre… j’étais au primaire, donc j’avais moins de 10 ans et je n’avais pas de portable. Ma mère me disais de rentrer pour l’heure du dîner ou du déjeuner et c’est tout! Elle ne m’avais même pas fixer de limite de distance de la maison, elle avait confiance en moi et du coup je ne m’éloignais jamais et instinctivement je la prévenais de mes mouvements. Comme quoi avec la confiance vient la responsabilité !

Donc beaucoup d’émotions à retrouver ces moments de complicité enfantine dans ce film. J’ai aussi beaucoup aimé le choix de Muriel Robin dans le rôle de Mme Fichini, la méchante belle-mère. Elle a interprété le personnage avec ce qu’il faut de second degré pour laisser un peu de légèreté au film tout en restant détestable. 

De plus l’animaliste en moi a beaucoup apprécié le fait que la plupart des animaux étaient représentés en dessin animé, cela n’enlève rien à la crédibilité du film, le rend certainement plus attractif pour les enfants car cela apporte des petits moments de fraicheur sympathiques et surtout parce que cela à éviter à des écureuils et hérissons de se faire dresser pour l’occasion! Chapeau donc pour l’aspect éthique de cette décision même si je n’en connaît pas la motivation.

Par contre, points négatifs, pas vraiment de transition entre les deux parties du film. j’aurais aimé entrevoir des scènes du naufrage ou de son séjour en Amérique. N’ayant pas lu les livres, je ne sais pas si elles y figurent, je dois avouer que cela a bien titillé ma curiosité et je pourrais faire un autre petit bond dans l’enfance en les lisant. En tous cas dans le film j’ai trouvé le passage un peu brutal. De plus la première partie est trop longue par rapport à la deuxième et cela ne laisse pas assez de temps à la conclusion qui a été bâclée selon moi. Ils ont vraiment pris le temps d’implanter le décors mais alors pour ce qui concerne la fin de l’histoire, on pourrait croire qu’il n’avait plus le temps de l’écrire correctement, qu’il fallait tourner le film le lendemain. Pendant plus de la moitié du film on apprend à connaître Sophie, on la suit dans ses bêtises et on apprend son départ imminent pour l’Amérique, puis après une petite explication de Mme de Fleurville, Sophie revient avec sa marâtre. On y voit quelques scène de violence « éducative » et Mme de Fleurville indignée se propose de prendre la petite, Mme Fichini accepte et fin ! Mme Fichini ne revient jamais et propose de lui laisser la garde de Sophie. Ca parait trop simple et trop vite fini. On est bien sûr contents et soulagés pour la petite Sophie mais en terme de qualité narrative de l’histoire, c’est assez moyen je dois dire.

Globalement j’ai apprécié ce film pour sa simplicité et parce qu’il respecte bien l’esprit des Malheurs de Sophie (en tous cas de l’idée que je m’en suis faite par le dessin animé) mais il ne s’agit pas là d’un chef d’œuvre du cinéma français. Je le conseille tout de même à ceux qui ont envie de retomber dans l’enfance pendant 1h45.

Bonne visualisation !

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