Article du 19/01/2017
Lavables, jetables, biodégradables… comment j’ai choisi mes couches !
En bonne écolo, une fois passées les méandres des débuts difficiles avec Tchoupon, la question des couches lavables s’est posée. Au début j’étais totalement contre car vraiment pas envie de me rajouter des corvées. Mais mon âme de protectrice de la nature culpabilisait au fond de moi, j’en ai donc parlé à mon compagnon qui après étude de cas a voté pour.
Est-ce réellement plus écologique ?
Voilà une des questions qu’on s’est posé ! La réponse est oui, même si pas autant qu’on le pense car il faut aussi prendre en considération la consommation d’eau et d’énergie qui augmentent sensiblement. On est passé d’une machine à lavé tous les 3 jours à une tous les 1 jour et demi ! Malgré tout, il semblerait que, concernant les différentes consommations, les deux options se valent plus ou moins car la fabrication des couches jetables et son transport ont aussi leur poids dans la balance. De plus on dit qu’un enfant utilise environ 6500 couche de la naissance à la propreté et chacune d’entre elle met entre 400 et 500 ans à se dégrader car fait en grande partie de plastique (l’équivalent d’un verre de pétrole par couche). La solution des couches « biodégradables » est aussi envisageable pour amoindrir l’impact niveau déchet et produits chimiques utilisés mais à ce jour la plupart des marques qui proposent ce type de produit, n’offre que du 50% de matière biodégradable, contre 10 à 20% sur une couche normale. C’est déjà bien mais pas suffisant selon moi pour la quantité de couches utilisées par enfant. En tous cas, ça donne à réfléchir !
Et plus économique en plus…
Couches 2luxepocket |
L’achat de la couche est forcément plus chère mais il ne faut pas se dire j’achète une couche, au final c’est comme un vêtement, on le lave et on le remet. De plus la plupart des vêtements de bébé, on ne les utilise que très peu de temps contrairement à des couches évolutives par exemple. Donc ça vaut le coup d’y mettre le prix. Ici j’ai trouvé un modèle très abordable de TE1 à poche les 2luxepocket à 11,90€ l’unité.
Pour avoir un bon turn over il en faut une trentaine (cela vous permet de sauter une machine si vous êtes invités en dernière minute à manger chez des amis), à cela on ajoute un kit de démarrage comprenant sceau, deux filets de lavage, huile essentielle de Tea Tree, une boîte d’antibactérien à ajouter au lavage ou trempage, 1 rouleau de cent voiles biodégradables et un sac hermétique de transport pour les couches sales, à 49,73€. Ce qui nous fait un total d’un peu plus de 400€. C’est un investissement, mais après vous êtes tranquilles. Nous, on opte pour les voiles biodégradables jetables à mettre dans la couche pour récupérer les selles (à jeter directement dans les toilettes avec les selles pour éviter les poubelles qui sentent forts) donc ça et les huiles essentielles de Tea Tree que je mets dans le sceau à couche sont les seules dépenses que nous avons encore. Un paquet de 72 couches coûte environ 25€ (prix des pampers taille 1), un nouveau-né en utilise en moyenne 8 par jour (le prix augmente avec la taille mais la consommation diminue parallèlement donc je pense pouvoir me baser sur ces chiffres là pour faire un calcul approximatif), vous avez donc rentabilisé en moins de 5 mois, le reste c’est du bonus ! Pas besoin de courir en dernière minute le samedi à acheter des couches pour ne pas se retrouver sans rien le dimanche et de plus elles sont réutilisables si on a un autre enfant et seront donc doublement rentabilisées. Beaucoup de gens les revendent aussi pour amoindrir encore les déchets et les dépenses.
Quelle couche choisir ?
Ici j’ai essayé plusieurs type de couches avant de trouver mon bonheur. Il existe les TE1, tout en un qui ressemblent à des couches normales et les TE2/3 qui sont faites d’une couche absorbante et d’une culotte imperméable.
Couches TE2/3 Popolini en bambou |
J’ai d’abord essayé la deuxième catégorie, entièrement en bambou, j’avais pris un modèle évolutif et un autre qui ne l’était pas. L’évolutif me paraissait bien trop gros pour mon bébé qui avait alors 3 mois, il avait les jambes complètement bloquées (idéal certainement pour les enfants qui doivent maintenir un écart au niveau des jambes pour permettre une bonne croissance au bassin, je vous assure qu’il ne pourra pas serrer les jambes), l’autre était mieux niveau taille mais ne tenait pas la nuit et puis chaque fois devoir mettre la couche et la sur-couche, on a vraiment l’impression de ne faire plus que ça ! J’ai donc laissé tomber quelques temps. Mais voilà qu’un peu avant ses 6 mois la culpabilité me rongea de nouveau ! J’ai donc acheté 3 TE1 dans un magasin pour essayer. J’ai été agréablement surprise par la simplicité et par le fait qu’en journée elles tenaient bien, cependant la nuit toujours pas possible. J’ai tout de même décidé, avec l’appui du papa, de me lancer. J’ai trouvé les couches que je vous ai indiquées plus haut les 2luxepocket.
Leurs points positifs :
Couche TE1 Bambino Mio avec insert cousu |
– Elles se ferment avec scratch donc se mettent aussi rapidement qu’une jetable
– La partie absorbante s’enlève entièrement (sur le premier modèle TE1 elle était cousue voir photo à gauche) du coup je peux la séparer et la passer au sèche-linge car elle met plus de temps à sécher que la partie imperméable qui elle ne passe pas au sèche-linge. Résultat le tout est sec en moins de 24h.
– Les modèles proposés sont jolis et il y a du choix. J’aime bien lui choisir sa couche du coup ça me motive à continuer 😉
Pas de problème de fesses rouges, tissu bien toléré par la peau de bébé et pas de produits chimiques contrairement aux jetables
Elles sont évolutives et à partir de ses 6 mois niveau taille c’était parfait. 6 mois après ça va toujours, à voir si ça ira jusqu’à la propreté avec mon bébé géant…
– Vendues avec 2 inserts, on peut en mettre un seul au départ quand bébé est petit, et quand il grandit et que ses pipis deviennent plus conséquents, pas besoin d’en acheter d’autres.
– Très bon rapport qualité/prix (11,90€ au lieu de 20€ en moyenne)
Leurs points négatifs :
– Elles ne tiennent pas la nuit (on a donc une couche jetable biodégradable par jour) et si la sieste est longue et qu’il tète beaucoup, il se peut qu’il y est une petite fuite aussi à ce moment-là.
– Ce sont des évolutives comme je le disais et bien qu’elles soient moins encombrantes du premier modèle acheté (TE2), je ne pense pas qu’elles soient très adaptées niveau taille à un tout nouveau-né.
– Le change est tout de même plus fréquent en journée (environ toutes les deux heures).
– Les inserts inclus sont en micro fibre de coton, ceux en bambou sont bien plus absorbants, j’en ai donc acheter en plus. Je mets 2 inserts par couches un en bambou et un en micro fibre.
Et l’entretient ?
Forcément qui dit lavable dit entretien. Alors une journée type, je lance ma machine pendant que mon compagnon fait le bain au petit, comme ça je récupère la dernière couche lavable avant de lui mettre la jetable pour la nuit. Je mets les inserts dans les couches lavées la veille, le voile protecteur et les enroule, le tout devant un bon épisode d’une série TV. Comme ça je gagne un temps fou en journée, c’est vraiment comme mettre une jetable. Avant d’aller me coucher j’étends le linge et je rince le sceau qui va sécher pendant la nuit. Ça demande un peu d’organisation mais on ne perd pas tant de temps que ça !
Au début, entre deux lavages je faisais tremper les couches sales dans de l’eau, de l’antibactérien (cristaux de soude) et de l’huile essentielle de Tea Tree. Je me suis vite rendu compte que je me cassais le dos à porter ces sceaux d’eau, que cela réduisait aussi la contenance du sceau, et augmentait la consommation d’eau. Je suis donc passé au stockage à sec. J’utilise toujours le même sceau qui se ferme bien (c’est mieux pour les odeurs) et quelques gouttes d’huile essentielle au fond pour l’odeur et l’aspect antibactérien. Je lave à 30°C avec une cuillère à soupe de cristaux de soude dans la machine (enfin plus maintenant car je fais mon produit maison et il en contient déjà) et une fois de temps en temps un petit lavage à 60°C.
La plupart du temps mon fils fait des selles moulées, il suffit donc d’enlever le voile et le reste de la couche est propre mais en cas de selles débordantes, je rince la couche avant le stockage. Cela me permet aussi de mélanger aux autres vêtements lors de la machine. Il est cependant important si vous choisissez des couches avec scratch comme moi de les mettre dans un filet pour ne pas abîmer le reste de vos vêtements.
Il semblerait qu’au bout d’un moment il faille réimperméabiliser la partie extérieur. Personnellement, après 6 mois d’utilisation, je n’ai pas encore eu besoin de le faire.
couches TE1 prêtes à l’emploi |
Donc en gros si c’était à refaire ?
Si j’avais eu toutes les infos nécessaires en me laçant je pense que j’aurais opté pour une location au départ. Oui, ça existe, et cela permet également de trouver avec quel modèle vous êtes le plus à l’aise. Cela m’aurait éviter l’achat de 5 couches, à 20€ pièce, que je n’utilise jamais. Mais sans hésiter je passerais aux lavables, cependant pour éviter de devoir acheter un modèle non évolutif pour les premiers mois, je pense que je ne commencerais pas dès la naissance. Il faut aussi se laisser le temps de se remettre, donc les biodégradable sont, selon moi, un bon compromis les premiers mois. Mais passé ce délais, les lavables offrent beaucoup d’avantage, en plus d’être écologique et économiques, elles ne contiennent pas de produits chimiques. Les couches sont quand même en contact constant avec la peau de votre enfant jusqu’à sa propreté (même si je n’aime pas ce mot), ce n’est pas négligeable. Je le vois quand nous partons en vacances et que nous passons aux jetables 24h/24, il n’est pas rare de voir de petits érythèmes apparaître alors qu’avec nos lavable jamais ou juste en cas de grosse poussée dentaire.
Donc en résumé, pour MamaUsagi c’est une expérience positive qui dure maintenant depuis presque 6 mois. Je recommande vivement aux mamans en proie à leur culpabilité de tenter l’aventure car ce n’est pas si compliqué que ça. Des produit très bien et faciles d’entretient existent aujourd’hui.
Voilà, j’ai fait un pas de plus vers une consommation éthique et éclairée, à qui le tour?