Article du 30/11/2016

« The Dunstan Baby Language » par Priscilla Dunstan

S’il y a un bouquin que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt, c’est bien « Il pleure, que dit-il ? ». Dans un article précédent je disais que les bébés ne sont malheureusement pas livrés avec le mode d’emploi, c’est vrai mais cependant, il existe ce mode d’emploi et c’est ce livre !

Priscilla Dunstan étant dotée d’une ouïe particulièrement développée a su décrypter le langage des bébés. Elle a réussi à déterminer des sortes de mots que disent tous les bébés pour manifester leurs besoins. Pas de façon volontaire car il s’agit là de son émis liés à des réflexes archaïques comme le besoin de succion lorsqu’ils ont faim. C’est pour cela que ce langage, si on peut le nommer ainsi, est universel car tous les bébés du monde qui ont faim vont voir leur besoin de succion augmenter. Et c’est le mouvement de la langue imitant la succion avec le son émis par le bébé qui pleure qui va créer le mot, en l’occurrence « néh » pour la faim. Dans son livre elle décrit bien le son de façon à pouvoir le reconnaître.

Il y a donc un mot pour la faim, l’envie de roter, la fatigue, le mal de ventre, l’inconfort (chaud, froid, démangeaison…), la soif, la solitude et le stress. Si seulement j’avais eu ce livre avant, j’aurais certainement été bien plus efficace. Mon Tchoupon a presque dix mois maintenant et son langage ne se base plus uniquement sur des réflexes. Par exemple, il dit « maman » la plupart du temps quand il pleure et je dois me débrouiller avec ça ! Cependant, entre deux « maman », j’ai repéré deux mots, celui de la fatigue et celui pour l’envie de roter. C’est étonnant d’ailleurs car d’un coup on l’entend au milieu de ce qu’on entendait comme de simples pleurs ; et en changeant d’attitude grâce à ça, on résout le problème. La première fois, c’était un soir, je l’avais endormi au sein (comme d’habitude) et du coup il n’avait pas roté après la tétée, c’est assez fréquent donc je ne m’en suis pas inquiétée. Mais là il s’est réveillé vingt minutes après, alors oui c’est vrai qu’il ne fait pas ses nuits et qu’en période de dents les réveils peuvent être fréquent mais vingt minutes c’est tout de même peu. Je suis allée dans sa chambre et m’apprêtais à le remettre au sein quand soudain j’entends le fameux « eeeh eeeh » décrit dans le livre, je l’ai donc aidé à roter et je crois qu’il n’avait jamais fait de si gros rot…  Il a retétouillé deux minutes et s’est endormi.

Priscilla Dunstan propose aussi des astuces pour apaiser chaque type de pleurs mais ça n’apporte rien de plus à son livre à mon avis car il s’agit en fait de ce que font la plupart des mamans instinctivement. Le but ici est d’identifier le problème. Et le seul petit hic du livre est qu’il y a quelques inexactitudes qui cependant ne regardent pas le sujet central du livre : les pleurs du bébé. Elle y parle par exemple d’intolérance au lactose au lieu d’allergie aux protéines de lait de vache qui est bien plus courant chez les bébés, en effet l’intolérance au lactose est un trouble d’adulte qui a simplement arrêté de produire l’enzyme qui sert à digérer le lactose (sucre naturel du lait) dont le lait maternel est plein, c’est donc très rare chez un bébé. Mais je garde les détails de ce sujet pour un autre article.

En conclusion, je conseille absolument ce livre aux néo-mamans et aux femmes enceintes. Il permet vraiment de construire un autre rapport avec son enfant car si on sait quel est le problème de son enfant, on sait aussi le résoudre la plupart du temps et cela évite les tentatives à l’aveuglette. On y gagne en assurance, confiance en soi et aussi en temps, et c’est peu dire que le temps d’une jeune maman est précieux.

Bonne lecture !

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